Aux côtés d’Angkor Vat, Bayon est le troisième plus important temple du complexe d’Angkor. Moins bien conservé que le « Temple cité royale », ce monument n’en reste pas moins une attraction phare du Cambodge et de la région des temples d’Angkor.
Le temple Bayon : un temple à l’image de la puissance des Khmers
Dans le complexe d’Angkor entre la ville de Siem Reap et le lac de Tonlé Sap, le temple géant d’Angkor Vat cristallise à lui seul presque toute l’attention des visiteurs. Pourtant, Bayon, s’illustre, grâce à son architecture typique. Ce temple, dont la construction a débuté vers 1350 sous le règne de Jayavarman VII – le restaurateur de la puissance des Khmers —, se reconnait facilement par les visages qui ornent ses dizaines de tours.
Un temple Cambodgien aux mille visages
Chaque visage, représentant l’apparence même du roi Jayavarman VII sous son aspect divin, est tourné vers un point cardinal, comme pour signifier qu’il garde un oeil sur tout le royaume du Cambodge. Ces multiples visages au sourire énigmatique confèrent au temple une atmosphère qui lui est propre, une ambiance à mi-chemin entre une impression de désordre et la sensation d’une présence divine qui habite les lieux. Les visages sur les tours du temple symbolisent également la bienveillance du Bouddha dont le roi était un fervent admirateur. Converti à l’Hindouisme au XIVe siècle, le plan de Bayon a été remanié selon les préceptes du nouveau culte national.
Une décoration incomparable
À l’instar des autres monuments de la cité d’Angkor Thom, Bayon est laissé à l’abandon vers le XVIe siècle pour des raisons qui restent inconnues. En dépit de l’absence d’entretien, le monument a résisté plus ou moins bien aux siècles qui se sont écoulés. Aujourd’hui encore, ce temple situé à l’intersection des routes est-ouest et nord-sud de la cité d’Angkor Thom, se démarque encore grâce à sa décoration d’une richesse inouïe, composée à partir de l’art bouddhique mahāyāna.