Difficile d’imaginer notre monde sans coton ! C’est, en effet, la fibre textile la plus consommée au monde et c’est également une des plus anciennes avec le lin et le chanvre. Associée à la traite négrière mais aussi à la révolution industrielle, sa culture et son exploitation ont cependant accompagné l’évolution de l’humanité depuis la nuit des temps. Les foulards de la marque Krama Krama sont pour la plupart composés de 100% de coton pour apporter au foulard une douceur incomparable.
Une origine du coton antédiluvienne
Son histoire a un petit air de ressemblance avec la comptine du furet : les archéologues déterrent de-ci de-là des lambeaux de coton sans parvenir encore à établir la biographie de cette fibre. On trouve, en effet, sa trace en Inde et en Amérique du Sud quelques milliers d’années avant notre ère.
On commence à y voir plus clair lorsque les Européens s’en mêlent : c’est avec l’importation des « indiennes » dès le XVIIe siècle que l’Occident se prend de passion pour ces tissus légers et imprimés, bien moins onéreux que la soie. Transformé en robe ou en foulard, le coton rivalise avec les matières luxueuses. Même dans le Nouveau Monde, on tire parti des savoir-faire indigènes en matière de tissage et les colons se mettent à cultiver cette fibre de façon intensive.
Une expansion accentuée
Avec l’invention des machines à tisser industrielles en Angleterre, le coton devient un produit de masse dès la fin du XVIIIe siècle. L’offre n’est jamais suffisante, c’est pourquoi, grâce aux esclaves, la culture de cet « or blanc » aux Etats-Unis devient une véritable source de richesses pour les états du sud. Le pays d’Abraham Lincoln n’est toutefois pas le seul fournisseur : le Brésil, l’Inde, l’Afrique contribuent à approvisionner l’Europe. L’Angleterre, principal pays à développer l’industrie textile, et la France ne cessent de chercher de nouveaux territoires producteurs de cette fibre bien ancrée dans la mode occidentale. Des tentatives de délocalisation d’usines finissent mal, telle la révolte des Cipayes en Inde, tandis que dans l’Algérie fraîchement colonisée, la culture cotonnière fait l’objet d’un développement volontariste.
Un enjeu politique pour cette fibre textile
L’Occident n’est pas le seul acteur à avoir compris l’intérêt de la filière cotonnière : ne serait-ce que pour se démarquer d’un modèle économique dominant, les pays communistes veulent tirer leur épingle du jeu. La Russie tsariste avait développé de son côté la production en Ouzbékistan pour satisfaire les besoins croissants de sa population : cette politique d’intensification sera maintenue par les communistes, faisant de l’U.R.S.S. un des principaux pays producteurs. La République populaire de Chine a également renforcé l’exploitation du coton au cours du « Grand Bond en avant ». Pour les pays communistes, cette fibre textile devient un véritable enjeu économique et politique vis à vis de l’Occident capitaliste.
Et aujourd’hui ?
L’industrie de la mode demeure fortement demandeuse de cette fibre naturelle, bon marché et si facile à transformer. La Chine, les Etats-Unis et l’Inde sont les principaux producteurs, ainsi que le Pakistan depuis son indépendance. L’Europe est toujours grande consommatrice : des tissus d’ameublement au foulard Cambodgien, notre vie quotidienne est impensable sans ce textile qui se plie à toutes les fantaisies.